La liaison douce entre nos départements en attente de financement

La réalisation d’un nouveau pont de la Seine dans le cadre du projet Eole (RER E)  offre la possibilité technique d’adjoindre à l’ouvrage ferroviaire de franchissement de la Seine une passerelle piétons/cyclistes entre les Hauts-de Seine, le Val-d’Oise et les Yvelines. Une opportunité unique dont le financement  n’est, malheureusement, pas encore bouclé à ce jour. Le temps presse car les travaux vont commencer, et pour SNCF Réseau, maitre d’ouvrage du projet, les chantiers du pont et de la passerelle doivent être menés simultanément.

Les avantages du projet sont multiples. La liaison douce interdépartementale desservira les zones économiques (la Défense et Rueil 2000 en rive gauche, Carrières-sur-Seine, Houilles et Bezons en rive droite) et facilitera l’accès au pôle universitaire de Nanterre. Elle réduira d’autant l’usage de la voiture et des transports en commun (bus, RER) saturés.

Tout en étant attentives à la préservation des espaces naturels impactés par le projet à proximité de la Seine, les associations environnementales locales et départementales (Val d’Oise Environnement,  Environnement 92, FNE Yvelines) sont favorables à la nouvelle liaison douce. Après avoir obtenu la possibilité de circulation des cyclistes sur la dalle de la Défense, les associations spécialisées (Réseau Vélo 78, Collectif Vélo Défense, etc) soutiennent le projet, qui renforcerait les liaisons existantes ( Véloroute Paris Londres) ou envisageables sur le territoire (plaine de Montesson vers Paris via la Défense).

Le projet Eole est financé à hauteur 3,3 milliards d’euros, mais n’inclut ni le matériel roulant, ni la passerelle. Les financeurs (région, départements,, intercommunalités) sont sollicités à nouveau pour la réalisation de la liaison douce, d’un cout estimé à 13 millions d’euros. Un montant qui peut paraitre élevé mais que SNCF Réseau justifie par les caractéristiques techniques de la passerelle envisagée : sa hauteur (10 mètres) pour ne pas entraver la navigation, sa longueur  (650 mètres environ rampes d’accès comprises), sa largeur (5 mètres), ce qui permettra la circulation séparée des cyclistes sur une piste bidirectionnelle et des piétons sur une piste dédiée, accessible aux PMR. Tout est relatif : le cout de ce projet devient tout à fait raisonnable si on le compare à celui  d’une passerelle spécifique entre les Hauts de Seine et les Yvelines, récemment envisagé.

Le moment de la décision est arrivé : nos élus sont invités à ne pas laisser passer une opportunité qui ne se représentera pas de sitôt.

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