Sévèrement malmenée et fragilisée pendant la crue de juin dernier, proche de la rupture, la digue de Croissy vient d’être consolidée en urgence par VNF (Voies Navigables de France). Des travaux nécessaires pour réparer les dégâts survenus et prévenir des dommages plus importants en cas de nouvelle crue, qui peut survenir à tout moment. Après pose de géotextile, des enrochements ont été déposés à partir du fleuve sur les quatre secteurs de berge les plus impactés par la montée des eaux. Toutefois, l’effet visuel est « catastrophique » depuis la rive droite du fleuve, à Croissy-sur-Seine, et le château Chanorier, un secteur classé du Pays des Impressionnistes (voir ci-contre).
Les responsables de VNF assurent que ces travaux sont provisoires et que l’ensemble sera repris lors de la phase de confortement global qui devrait intervenir dans les deux à trois ans à venir ; en effet, reliant l’ile de Chatou à celle de Bougival, la digue sépare les deux bras de Seine qui sont à des niveaux différents (un écart de près de trois mètres), permettant la navigation fluviale, ce qui est la mission principale de VNF.
Pour le moment, la digue reste interdite au public, « pour des raisons évidentes de sécurité ».
Le confortement projeté, d’un coût évalué à près de 9 M€, permet la création d’un cheminement piétons / vélos sécurisé en sommet de digue, mais VNF ne veut en assurer ni la réalisation ni le financement ni l’entretien, qui seront à la charge des collectivités locales voisines.
Un dossier à coordonner à l’échelon de la communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine par le nouvel office de tourisme intercommunal, récemment créé?