Zac la Borde : on repart à zéro

La raison a fini par l’emporter. De plus en plus contesté, fragile écologiquement et juridiquement, le projet a été remis à plat. Les terres agricoles menacées par la restructuration du quartier de la Borde à Montesson sont sauvées. Un nouveau projet va naitre : il est impératif qu’il soit concerté.
La Borde est un quartier pavillonnaire de Montesson, entre Plaine et Seine. L’hyper Carrefour y est installé depuis les années soixante. Le projet de Zac prévoyait, sur 32 hectares, outre une extension de la zone commerciale, de restructurer le quartier en séparant habitat et activités, de créer des logements favorisant la mixité sociale et de réaliser des équipements publics utiles au quartier et à la commune.

En plus du débat légitime sur l’intérêt de développer ou non la zone commerciale, le défaut majeur du projet était son impact sur les terres cultivées et l’activité agricole, avec une localisation inopportune des équipements publics sur quatre hectares de terres cultivées à valeur unique dans la Plaine. Un projet conçu à un moment où la Plaine était une réserve foncière qu’il fallait urbaniser à 60 %.

Beaucoup de temps aurait été gagné en écoutant les associations environnementales et la profession agricole qui tiraient la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Cela aurait aussi évité un recours auprès du tribunal administratif contre l’autorisation préfectorale de la Zac, une première dans l’histoire du Cadeb.

En acceptant de modifier son projet de Zac, la communauté d’agglomération de la boucle de la Seine (Cabs) a pris une sage décision qui va dans le bons sens.

Un nouveau projet est en cours d’élaboration. Avec deux acquis majeurs. Dès à présent, les quatre hectares de terres cultivées qui devaient être urbanisés sont rendus définitivement à l’agriculture, dans le cadre d’une révision en cours du plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Montesson. De plus, si la zone commerciale est étendue, les parkings pour la clientèle supplémentaire seront réalisés en souterrain, et non plus en surface comme antérieurement prévu, ce qui permettra d’économiser du foncier.

Le Cadeb a demandé à être consulté dès à présent pour l’élaboration de ce nouveau projet. En effet, une concertation de tous les acteurs très en amont est un gage de réussite, comme l’a rappelé récemment le préfet Duport dans un rapport consacré à la modernisation du droit de l’environnement. Une démarche gagnant–gagnant qui permet une co-construction des projets, fait gagner du temps, évite les blocages ou les conflits stériles , et qui s’avèrera fort utile dans le cadre de la grande intercommunalité à vingt communes qui a toutes chances de voir le jour dans les mois à venir.

Le Bureau du Cadeb

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