ZAC de la Borde : la DUP contestée

Malgré l’opposition des associations environnementales et de la profession agricole, le préfet des Yvelines a fini par déclarer d’utilité publique le projet de Zac de 32 hectares dans le quartier de la Borde à Montesson. Le Cadeb a déposé un recours à l’encontre de cette décision, qui détruirait plusieurs hectares de terres agricoles, dont quatre considérées comme les meilleures de la Plaine.

Implanté entre la Seine et la plaine agricole, jouxtant Sartrouville au nord, le quartier de la Borde à Montesson est essentiellement pavillonnaire tout en abritant de grandes enseignes, Carrefour et Décathlon notamment. Le projet de Zac prévoit le regroupement et un quasi-doublement de la zone commerciale, la construction de 220 nouveaux logements, la restructuration du réseau de voiries, la réalisation d’espaces verts et la création d’équipements publics, ces derniers devant être implantés sur des terres agricoles actuellement cultivées.

Tenant compte de l’avis des associations locales, le Cadeb n’est pas opposé à la démarche de la Zac de la Borde, qui se veut un développement structuré, cohérent et exemplaire en termes d’environnement, dans le respect des objectifs et contraintes d’un véritable développement durable.

Dans son recours, le Cadeb demande simplement « que cette opération ne soit pas préjudiciable à l’activité agricole et que la localisation des équipements publics soit revue, par implantation dans des surfaces non cultivées alentours ou encore par implantation sur les espaces prévus pour des parkings en surface, en réduisant ceux-ci ou en les réalisant en sous-sol.»

Alors que la ville de Montesson entend préserver l’activité maraichère sur son territoire, en coordination avec le conseil régional d’Ile-de-France, et a agi en ce sens en plusieurs occasions, il est incohérent que cette même collectivité ait élaboré et défende contre vents et marées un projet qui, s’il était réalisé en l’état, contribuerait à mettre en péril l’activité maraichère de la Plaine, déjà fragilisée par la réalisation de la voie nouvelle départementale RD 121 et confrontée aux caprices de la météo.

Rien ne pourrait compenser cette nouvelle perte de terres agricoles, qui peut être évitée en modifiant à la marge le projet. Ce que réclame le Cadeb depuis 2011, auprès du Maire de Montesson, des présidents successifs de la communauté de communes de la Boucle de Seine, et des autorités préfectorales. C‘est également l’objet du récent recours contre la DUP.

Le Bureau du Cadeb