Que faire de nos déchets ?

Le succès de la journée « portes ouvertes » à l’usine d’incinération de Carrières-sur-Seine démontre l’intérêt des habitants pour cette question. Du côté des élus, la préoccupation est ancienne et constante, ce poste constituant le premier budget communautaire. Avec une idée qui s’impose : il faut réduire nos déchets. Une orientation qui ne peut que satisfaire les associations d’environnement.

En voyant d’énormes grappins se saisir des déchets accumulés dans d’immenses fosses pour nourrir des fours qui en brûlent plusieurs tonnes par heure sans discontinuer, les visiteurs en ont sans doute conclu que nous produisons trop de déchets. C’est ce message qui était clairement véhiculé par les différentes animations proposées par le Syndicat de traitement de nos résidus urbains SITRU lors de la « porte ouverte » du 17 octobre dernier, qui a attiré, contre toute attente, près de 1300 habitants.

Comment réduire nos déchets ? La question est également posée par la communauté de communes de la Boucle de la Seine (la CCBS) qui a adhéré à un plan local de prévention des déchets. L’objectif poursuivi sur quatre ans est d’alléger nos poubelles de 30 kilos. Le développement du compostage domestique est un premier levier d’action. Cela ne sera pas suffisant et il faudra en actionner d’autres. Le Cadeb est bien entendu prêt à y participer. Il l’a démontré en participant cette année encore à la semaine de réduction des déchets, à Montesson et Sartrouville.

Même si l’objectif principal reste la réduction, le tri et le recyclage gardent tout leur intérêt et doivent être encouragés. Les animateurs de collecte de la CCBS s’y emploient. Des marges de progression existent, notamment pour le verre.

Quand le déchet existe, il faut le traiter. Au centre de notre Boucle de Seine, le Sitru dispose d’un incinérateur. Récemment rénové, il est doté d’une technologie pointue pour capter l’essentiel des polluants présents dans les fumées. La chaleur générée par l’incinération fait l’objet de valorisation énergétique, avec production d’électricité et alimentation d’un réseau qui chauffe près de 4000 logements, à Carrières-sur-Seine et Chatou. Une extension est prévue à Houilles, et peut-être demain à Montesson. C’est une bonne nouvelle, car la performance énergétique de l’usine est médiocre, avec un taux de récupération de la chaleur de 33 % (hors autoconsommation). C’est bien inférieur au taux de 60 % exigé par la réglementation pour passer de l’appellation de « centre d’élimination de déchets » à celle de « centre de valorisation énergétique ». Obtenir ce label est un objectif qui mérite d’être poursuivi, car « l’énergie est notre avenir ».

Le Bureau du Cadeb