Plaidoyer pour l’hôpital des courses

Les cliniques et maternités du territoire ont fermé une à une. C’est maintenant le Centre hospitalier des courses (CHC) à Maisons-Laffitte qui est menacé. Etranglé financièrement, sans projet médical validé, le CHC s’est placé sous administration judiciaire pour se trouver dans les semaines à venir … un avenir. Dans cette période cruciale, le Cadeb entend faire entendre sa voix. Pour le collectif, le CHC a un avenir.

Comme beaucoup de petites structures hospitalières, le CHC est dans une mauvaise passe, chacun le reconnait. Les avis divergent sur les causes de cette situation. De toute manière, il n’est pas possible de refaire l’histoire. C’est l’avenir qui compte.

Pour le collectif, il y a trois raisons de croire encore à un avenir pour cette structure hospitalière privée à but non lucratif de 83 lits qui emploie .plus de 200 personnes.

Tout d’abord, le CHC répond à un besoin exprimé dans la Boucle et alentour d’un hôpital de proximité pour près de 200.000 habitants. Les hôpitaux proches, Poissy, Argenteuil, ou Suresnes (Foch) ne peuvent satisfaire la demande, notamment pour les urgences. Les cliniques de Bezons, Saint Germain-en-Laye ou au Port-Marly (l’Europe) pratiquent systématiquement des dépassements d’honoraires, que ne peuvent assumer les ménages modestes ne bénéficiant pas d’une bonne mutuelle.

Ensuite, l’hôpital des courses garde – pour le moment – le soutien de l’agence régionale de santé (ARS) qui reconnait l’intérêt de l’activité d’urgences de proximité.

Enfin l’établissement demeure, par sa localisation et ses équipements, un outil performant au service des habitants, même si une modernisation s’avère nécessaire ainsi que l’achat de nouveaux matériels médicaux

Quant aux solutions à mettre en Å“uvre, – continuité, avec des modalités à inventer, partenariat avec d’autres établissements, reprise totale ou partielle d’activité -, le Collectif n’entend pas se substituer ni aux dirigeants de l’hôpital, ni aux autorités de tutelle, ni aux autres acteurs, à savoir le personnel, qui défend son emploi (et le service public), et les usagers, représentés dans une commission consultative.

Le Cadeb entend simplement exprimer le point de vue des habitants qu’il représente et qui avaient, il y a quelques années, signé par milliers une pétition pour le maintien d’urgences de proximité.

C’est notre hôpital à tous. Conservons-le et faisons le vivre.

Le bureau du Cadeb