Un projet de « Zone agricole protégée » est en cours d’enquête publique, jusqu’au 11 octobre. Pour le Cadeb, qui se bat depuis des dizaines d’années aux côtés des élus et des maraichers pour défendre la Plaine, et après des décennies de baisse de l’espace agricole (divisé par deux en 35 ans), c’est enfin un grand pas dans la bonne direction.
« La plaine agricole de Montesson, Sartrouville et Carrières-sur-Seine se situe aux franges de l’agglomération parisienne (15 km de l’île de la cité). C’est une des plus grandes zones agricoles (plus de 550 ha de plaine agricole et naturelle, dont près de 300 ha agricole d’un seul tenant), à une si faible distance de Paris. » (extrait du rapport de présentation) .
Bonne nouvelle : la quasi-totalité des zones agricoles restantes ( 281 ha) serait incluse dans le périmètre de la ZAP. Le reliquat, une vingtaine d’hectares environ, situés principalement à Carrières-sur-Seine, pourrait y être intégré dans un délai maximum de cinq ans.
Le classement d’une zone agricole en ZAP permet de « protéger les terres à vocation agricole du développement urbain des communes ». Le déclassement devient très difficile. C’est donc une garantie à long terme, qui permet de faire baisser la pression foncière et permet des investissements d’avenir.
Une fois la ZAP créée, la question foncière pourra être posée plus sereinement, mais devra être résolue : en effet, les propriétaires privés, majoritairement non agriculteurs, détiennent encore 62% des terres, avec des intérêts souvent divergents par rapport à ceux des autres acteurs.
En autorisant une vision de long terme, la ZAP permettra aussi d’accélérer la transformation des pratiques agricoles sur la Plaine, vers des modes de production plus respectueux de l’environnement, une adaptation aux demandes des consommateurs, des circuits courts……
Le Cadeb développera tous ces arguments dans un avis qu’il rendra dans le cadre de l’enquête publique, qui sera mis en ligne sur le site Internet du Collectif.
Le bureau du Cadeb