Environnement

L’appel du sol : mobilisons-nous

France Nature Environnement  (FNE) a fait de la protection des sols une priorité d’action en 2017.  Le Cadeb, membre de FNE, soutient cette cause  avec les associations  du territoire.

Le sol, milieu naturel riche et indispensable, est le socle du vivant ; cependant nous le dégradons au-delà de ses capacités de résilience : extension urbaine, projets d’infrastructures à travers le pays,  agriculture intensive et friches industrielles sont autant d’activités humaines qui grignotent cette ressource non renouvelable à l’échelle humaine.

Héros discrets, les sols sont partout, omniscients dans notre vie sans que nous en ayons conscience. C’est pourquoi ils ne bénéficient toujours pas de législation protectrice, contrairement à l’air et l’eau.

C’est pour les protéger par une législation contraignante que FNE s’est engagée avec plus de 430 organisations de tous horizons pour porter ensemble une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) : mécanisme de démocratie participative à l’échelle européenne permettant à un million de citoyens de faire légiférer les institutions européennes sur les sols.

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Digue de Croissy : des travaux en urgence, en attendant mieux

Sévèrement malmenée et fragilisée pendant la crue de juin dernier, proche de la rupture, la digue de Croissy vient d’être consolidée en urgence par VNF (Voies Navigables de France). Des travaux nécessaires pour réparer les dégâts survenus et prévenir des dommages plus importants en cas de nouvelle crue, qui peut survenir à tout moment. Après pose de géotextile, des enrochements ont été déposés à partir du fleuve sur les quatre secteurs de berge les plus impactés par la montée des eaux. Toutefois, l’effet visuel est « catastrophique » depuis la rive droite du fleuve, à Croissy-sur-Seine, et le château Chanorier, un secteur classé du Pays des Impressionnistes (voir ci-contre).

Les responsables de VNF assurent que ces travaux sont provisoires et que l’ensemble sera repris lors de la phase de confortement global  qui devrait intervenir dans les deux à trois ans à venir ; en effet, reliant l’ile de Chatou à celle de Bougival, la digue sépare les deux bras de Seine qui sont à des niveaux différents (un écart de près de trois mètres), permettant la navigation fluviale, ce qui est la mission principale de VNF.

Pour le moment, la digue reste interdite au public, « pour des raisons évidentes de sécurité ».

Le confortement projeté, d’un coût évalué à près de 9 M€, permet la création d’un cheminement piétons / vélos sécurisé en sommet de digue, mais VNF ne veut en assurer ni la réalisation ni le financement ni l’entretien, qui seront à la charge des collectivités locales voisines.

Un dossier à coordonner à l’échelon de la communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine par le nouvel office de tourisme intercommunal, récemment créé?

Vertemaligne étend son territoire d’action

talusNée en 2015 à Bougival et la Celle-Saint-Cloud à l’initiative de quelques riverains des voies SNCF, Vertemaligne vient d’essaimer à Louveciennes et l’Etang-la-Ville, suite aux travaux de déboisement effectués en 2016 aux abords de la ligne L2 qui relie Paris Saint-Lazare à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines).

Vertemaligne, sans contester la nécessité d’entretien des talus et autres emprises ferroviaires, demande la préservation de la biodiversité sur ces espaces qui constituent un corridor écologique de grand intérêt.

A l’Etang-la-Ville, les riverains, en grand nombre, ont dénoncé des coupes excessives effectuées cet été, l’utilisation de produits phytosanitaires, la mauvaise gestion du chantier, l’absence de concertation…

Pour se faire entendre, ils ont pris l’initiative d’une pétition adressée au Maire de leur commune. Ils lui demandent d’intervenir auprès de la SNCF pour faire assurer la bonne fin du chantier. Concernant la revégétalisation des espaces mis à nu, ils préconisent  que « la commune prenne en concession des parties de l’emprise SNCF, pour préserver et entretenir convenablement ce corridor écologique sur la commune de L’Etang-la-Ville. ». Vous pouvez les appuyer dans leur démarche en signant leur pétition.

Fin novembre, Vertemaligne et le Cadeb ont rencontré Espaces, association d’insertion par l’écologie urbaine, afin d’envisager les synergies possibles. L’association  a une  longue expérience de gestion et d’entretien de talus ferroviaires, et mène en ce moment une concertation d’acteurs en vue de l’élaboration d’un contrat Trame verte et bleue du corridor écologique Ouest parisien. Une première réunion est prévue le 13 décembre.

> Signer la pétition
> Site de l’association Espaces

Déboisement : la SNCF a eu la main lourde

StNom_r8Cet été, la SNCF a déboisé les talus longeant la ligne L2 Paris-Saint-Lazare / Saint-Nom-la –Bretèche, sur les communes de Louveciennes, Marly-le-Roi, l’Etang-la-Ville et Saint-Nom-la –Bretèche. Les usagers demandent des trains qui partent et arrivent à l’heure : personne ne contestera donc la nécessité pour la SNCF d’entretenir les abords des lignes afin d’éviter les chutes d’arbres sur les voies en cas d’intempéries et la présence de feuilles sur les rails en automne. Toutefois, les travaux ont été effectués avec une telle brutalité que les riverains parlent de massacre et désastre, et les photos leur donnent raison : des talus mis à nu, y compris en contrebas des voies sur plus d’une dizaine de mètres, et la végétation coupée à ras y compris dans les gares, créant des paysages de désolation. Alors que l’an dernier les riverains de la ligne L2 avaient pu « limiter les dégâts » en se manifestant auprès de la SNCF avec le soutien des communes de Bougival et la Celle-Saint-Cloud, cette année ils ont été pris de court, ne pouvant que constater après coup les dégâts. C’est sans doute l’occasion pour tous les riverains de la ligne et les associations de s’organiser en concertation avec les mairies. Il est temps que la SNCF change ses pratiques, au bénéfice d’une politique durable plus respectueuse de l’environnement et du bien-être des habitants.

Une pétition pour demander le classement de la forêt de Saint-Germain

WP_20151013_15_52_26_ProL’association des Amis de la forêt de Saint Germain et de Marly a lancé une pétition pour demander le classement de la forêt de Saint-Germain-en-Laye en « forêt de protection ». Ce statut juridique spécifique garantirait une protection quasi-totale contre les atteintes à la forêt (art.L141-2 Code Forestier), alors que fleurissent les projets en tous genres (tram-train de la Tangentielle Ouest, avec connexion à Saint Germain RER, projets immobiliers sur les lisières,  projet de Port Seine Métropole Ouest en bordure d’Achères, Ligne Nouvelle Paris Normandie, …)  Pour l’association des Amis de la forêt (voir lettre du Cadeb de janvier 2016), l’objectif de l’obtention du statut de forêt de protection vise à faire en sorte que ces projets « respectent notre patrimoine commun ». De plus, la procédure de classement est aussi « l’opportunité d’engager une réflexion plus globale sur la gestion forestière pratiquée, les enjeux environnementaux ou l’accueil du public ».  Exprimée depuis 2003 par l’association, la demande de classement est au point mort. Relancée avec cette pétition, elle vient de recevoir le soutien du sénateur Gournac, qui a écrit au Ministre de l’agriculture en ce sens.

La forêt de Saint-Germain-en-Laye s’étend sur 3.500 hectares, à 20 km de Paris, dans les Yvelines. Longtemps propriété des rois de France qui y organisaient leurs parties de chasse, elle accueille environ 3 millions de visites par an.  La plupart des grandes forêts péri-urbaines d’Ile de France sont déjà des forêts de protection : Sénart (1995), Fontainebleau (2002), Fausses-Reposes (2007), Rambouillet (2009). Le classement de la forêt de Meudon semble en bonne voie.

> Pour signer la pétition

Carrières : une médaille pour le président des jardins familiaux

P1040500Lors de la cérémonie des vœux, Arnaud de Bourrousse, Maire de Carrières-sur-Seine, a remis la médaille de la ville à Michel Lefèvre pour l’ensemble de son action associative : un engagement de longue date,  notamment dans le domaine de l’environnement et au sein de son quartier des Alouettes.

Pour le président de « Nature en partage », association de promotion et de gestion des jardins familiaux, cette consécration bien méritée intervient en même temps qu’un belle avancée. Il vient de signer avec la ville une convention de mise à disposition  d’une parcelle de 200 m2 située en plein centre-ville, sur laquelle l’association va pouvoir réaliser deux jardins familiaux. Le résultat de neuf ans de démarches tenaces  à la recherche d’un terrain , denrée rare en ville. Le président poursuit ses contacts avec la ville, la communauté d’agglomération et le site de la Marine pour une mise à disposition d’autres terrains, plus vastes. Son objectif : répondre à la forte demande d’habitants vivant en collectif et désireux de cultiver leurs légumes, pour mieux se nourrir et retrouver un lien avec la nature. Tout un programme.

L’accès à la déchetterie du Sitru est modifié

carte sitruAfin d’assurer un accès exclusif aux administrés et de suivre au mieux les apports de chacun, le Syndicat Intercommunal pour le Traitement des Résidus Urbains de la Boucle de la Seine: (SITRU) a décidé la mise en place d’un contrôle nominatif de l’accès à la déchetterie. Une carte d’accès est exigée ainsi qu’une pièce d’identité. La carte, valable 2 ans, autorise à vider jusqu’à 3 tonnes de déchets par année civile dans la limite de 15 passages annuels. Pour se procurer la carte d’accès, deux solutions existent.  Par Internet,  à l’adresse : http://macarte.sitru.fr/. Prévoir un délai de traitement de 2 à 5 jours ouvrés.  Il est possible d’obtenir immédiatement sa carte, en se rendant dans les bureaux du SITRU, du lundi au vendredi 9h-12h 14h-17h30, 2 rue de l’Union à Carrières sur Seine, à côté de la déchetterie. Se munir des documents suivants : pièce d’identité, justificatif de domicile datant de moins de six mois, dernière taxe d’habitation.

Pour en savoir plus : http://www.sitru.fr/