C’est le vÅ“u de notre Collectif pour cette nouvelle année. Entre les motifs d’inquiétude et les raisons d’espérer un avenir durable pour la Plaine de Montesson, difficile de faire un pronostic. Le Cadeb préfère pencher pour la version optimiste et fera tout ce qui est en son pouvoir pour y contribuer.
Au chapitre des inquiétudes, il y a tout d’abord le Schéma Directeur de la Région ÃŽle-de-France, qui maintient une pastille d’urbanisation dans un espace maraîcher, récemment intégré au périmètre régional d’intervention foncière (PRIF) afin d’y préserver l’agriculture. Il y a ensuite cette voie nouvelle départementale qui va traverser la Plaine en son milieu, en y drainant une circulation automobile supplémentaire et en faisant disparaître au minimum une dizaine d’hectares de cultures. Il y a aussi le projet de ZAC dans le quartier Laborde à Montesson, qui risque de prélever encore quelques hectares de terres cultivées de plus, dont certaines sont probablement les meilleures de la Plaine au dire des maraîchers. Il y a enfin cette pression de l’État pour ouvrir à l’urbanisation des terrains dont il est propriétaire, autour de la Plaine, au risque d’asphyxier l’activité maraîchère.
Les raisons d’espérer sont tout aussi nombreuses. Avec tout d’abord cette extension du PRIF régional et des espaces naturels sensibles intervenue en 2012, pour un total de près de soixante dix hectares. Il y aussi cette étude d’une durée de deux ans visant à « définir des orientations d’aménagement pour valoriser la plaine de Montesson et ses franges urbaines », avec – particularité essentielle par rapport aux multiples études antérieures – un pilotage par tous les acteurs de la Plaine: la communauté de communes de la Boucle de la Seine et les communes concernées, l’Agence des Espaces Verts de la Région ÃŽle-de-France, le département des Yvelines, ainsi que les maraîchers et les associations qui devraient y participer à part entière. Il y enfin cette association agriurbaine – Plaine d’avenir 78 – récemment créée, qui, dans la durée, réunira les mêmes acteurs et d’autres encore, notamment les maraîchers du Mesnil-le-Roi, et toutes les communes de la Boucle qui s’engageront à promouvoir la biodiversité sur leur territoire.
Pour nourrir les habitants de demain, dont bientôt douze millions de franciliens, il devient urgent de cesser de détruire des terres agricoles. C’est le sens du combat emblématique mené à Notre Dame des Landes, ou plus près de nous dans le triangle de Gonesse. L’engagement du Cadeb pour la préservation et la valorisation de la Plaine de Montesson n’est pas nouveau. C’est même le fondement de sa création, en 1996, avec le refus d’un accès à l’autoroute A 14, qui aurait entraîné une urbanisation non contrôlable et aurait sonné à terme le glas de l’activité maraîchère sur notre territoire. C’est la conviction du Cadeb : la plaine a un avenir. A nous de le construire ensemble en agissant dès cette année 2013.
Le Bureau du Cadeb